Eastman Kodak 2D + Hermagis No 7

En 2019, j’ai fait l’acquisition d’un appareil Eastman Kodak 2D (5×7) et d’objectif Hermagis No 7 avec l’aide du Conseil des arts et des lettres du Québec avec le volet acquisition et mise en marché.

L’objectif Hermagis No 7 210mm f4.3 est un objectif photographique produit par la société française Hermagis au cours du XIXe et du début du XXe siècle. Il était adapté pour le portrait, la photographie de paysage et la photographie architecturale. était basé sur une conception optique sophistiquée, comprenant un certain nombre de lentilles pour corriger les aberrations chromatiques et sphériques. Cette conception visait à produire des images nettes et bien définies avec un bon contraste. C’est un objectif petzval couvre plus qu’un 4×5 et 5×7.

Hermagis était réputé pour la qualité de fabrication de ses objectifs. Cet objectif était apprécié pour ses caractéristiques artistiques distinctives. Son ouverture maximale de f/4.3 permettait de créer un bokeh agréable et esthétique, mettant en valeur le sujet principal tout en adoucissant l’arrière-plan. Avec sa focale polyvalente, sa qualité d’image exceptionnelle et ses caractéristiques artistiques distinctives, cet objectif continue d’être apprécié par les collectionneurs et les photographes passionnés du collodion humide.

La caméra Kodak Eastman 2D 5×7 est un appareil photo grand format produit par la célèbre société Eastman Kodak Company au début du XXe siècle. Cette caméra utilisait un film de format 5×7 pouces (environ 13×18 cm); ce qui en faisait un choix populaire pour la photographie artistique et professionnelle. Comme de nombreuses caméras grand format de l’époque, la Kodak Eastman 2D 5×7 était équipée d’une chambre noire repliable qui permettait de protéger le film et l’objectif lors du transport. Cette conception compacte rendait la caméra relativement portable malgré sa taille. La Kodak Eastman 2D était fabriquée avec des matériaux de haute qualité et une construction robuste, ce qui lui conférait une durabilité et une longévité.

En résumé, la caméra Kodak Eastman 2D était un appareil photo grand format polyvalent et fiable, apprécié pour sa qualité d’image exceptionnelle, sa polyvalence et sa durabilité. Elle était largement utilisée par les photographes professionnels et les amateurs passionnés de photographie artistique au début du XXe siècle, et continue d’être un objet de collection prisé par les passionnés de photographie vintage.

 

Mon approche photographique

Alors que l’industrie de la photographie nous inonde avec des image désincarnées et souvent vide de sens, mes choix artistiques interrogent la matérialité de l’image. Mettant à l’avant l’erreur, l’imperfection et les qualités de flous, je réfléchis sur la préciosité et l’unicité de l’image. Depuis 2020, j’explore une technique qui se nomme le collodion humide à l’aide d’appareils du début du XXe siècle. Je désire mettre en images des mises en scènes performatives et poétiques qui parlent de voyages intérieurs, de rencontres, de situations insolites. Je fais de la photographie non pas pour capturer ce que je pense, mais pour comprendre ce que je pense.

 

En quelques mots, le collodion?
Brièvement, il s’agit d’une technique ancienne développée et peaufiné par Frederick Scott Archer (1851). À partir de « procédés culinaires » (procédures chimiques et techniques), le photographe fabrique un sirop jaunâtre qu’il dépose sur une plaque de verre. Il insère cette dernière dans une « chambre en bois » (un appareil grand format) pour faire sa prise de vue. Une fois la prise de vue réalisée, cette plaque lui sert à la fois de négatif et de positif.

À l’époque, il y a eu plusieurs variantes  du collodion humide: ambrotype, ferrotypes, pannotype, etc. Ces approches étaient en vogue entre 1850 et 1880 parce qu’il y avait un marché de masse pour les mises en scène représentée par le portrait. Un siècle plus tard (1980-1990), le collodion humide refait surface avec un regain d’intérêt pour la richesse des possibilités offertes : la cuisine photographique et l’attachement que l’auteur a à l’histoire.

 

Voici une conférence à propos de ma démarche artistique et de mes débuts en collodion humide.

 

Voici comment une plaque se révèle avec du fixateur.

 

STUDIO

Marie-Ève Bissonnette Charland, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210mm f3.4 (1907), 11 s, 1 spots 1000 watts, Un rayon de soleil par la fenêtre laisse une empreinte de ligne derrière le sujet à gauche.

 

Océane Girard, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4 (1907), 27 s, 2 spots 1000 watts (visage et fond), un coup de flash sur fond bleu.*Il est important de noter que lors de la prise de vue, il y avait des rayons de soleil qui rentraient par la fenêtre de mon sous-sol. Ainsi, la lumière environnante était plus éclairée. Il était entre 15 h30 en mars.

 

Julie, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4 (1907), 1:53 s (1ère), 1:33 min (2e), 2 spots 1000 watts et 1 coolight 4Ru, un coup de flash sur fond bleu. *Il est important de noter que lors de la prise de vue, il y avait des rayons de soleil qui rentraient par la fenêtre de mon sous-sol. Ainsi, la lumière environnante était plus éclairée. Il était entre 15 h et 17 h en mars.

 

Karine Turcot. 1:50 min. 2 spots et 1 coolight 4Ru + lumière extérieur.

 

Karine Turcot. 1:50 (manque de lumière).2 spots et 1 coolight 4Ru. Pas de lumière extérieur. Légères interventions Ps.

 


Océane Girard, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Aéro Ektar 178 mm, 25 s, un spot 1000 watts, un coup de flash sur fond bleu. Légères retouches PS.

 

PAYSAGE

Modèle et cocréateur de l’image, Janna Elizbarova, Eastman Kodak 2D 5×7, Hermagis no 7 210 mm f2, 4 sec (gros soleil sur gazon brûlé).

 

Modèle et cocréateur, Janna Elizbarova, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4, 6 sec (nuageux).

 

 

Mes débuts

Au début octobre 2019, j’ai fait un atelier sur le collodion avec Marcelo Troche. Il m’appris les bases de cette technique. Ce dernier m’a grandement guidé et conseillé pour faire ma chambre noire spécialisé en collodion.

Voici mes premiers essais avec un appareil photographique de 1920:
le Eastman Kodak 2D 5×7 et la Chamonix 8×10.


Chamonix 8×10, Ernst Leitz Weizlar 325 mm, studio 3 sec et un flash, 2019